Autour du Manaslu, Népal
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Comment se préparer pour un trek en haute montagne ?

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Comment se préparer pour un trek en haute montagne ?

Le tour des Annapurnas, le camp de base de l’Everest ou encore l’ascension du Kilimandjaro sont des parcours mythiques proposés par Atalante. Si sur place, une équipe de professionnels vous encadre et vous conseille pour vous aider à atteindre votre objectif, il est toujours indispensable d’être bien préparé avant de se lancer dans ce type de voyages.

Conseiller historique d’Atalante, Benjamin s’est souvent mesuré à la haute montagne. Lors de ses nombreux treks au Népal ou en Amérique du Sud, il a franchi à plusieurs reprises la barre mythique des 6000 mètres d’altitude. Et aujourd’hui, il nous partage son expérience… Alors, suivez les recommandations de l’expert !

Vallée du Langtang, lacs de Gosainkund, format blog

1/ Une préparation physique incontournable

Qui dit haute montagne, dit altitude. Et qui dit altitude, dit forcément acclimatation. Il est pourtant bien compliqué de s’y confronter lorsqu’on vit en France. « Pour s’acclimater, il faudrait passer cinq ou six nuits consécutives au-delà de 3500 mètres d’altitude, rappelle Benjamin. Ce qui est quasiment infaisable, même dans les Alpes ». Sur tous les circuits Atalante, l’acclimatation se fait donc sur place et de manière progressive, en respectant des paliers de 400 ou 500 mètres entre chaque nuit.

« Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut arriver en très bonne forme physique », souligne notre expert, car « plus tu vas monter en altitude et plus tes capacités physiques vont diminuer, c’est mathématique ». Son conseil ? « Pratiquer au moins quatre mois avant le départ des sports d’endurance, des efforts longs. L’idéal reste la randonnée en montagne avec des dénivelés mais pour les citadins, la course à pied, le vélo ou la natation fonctionnent bien aussi ».

2/ Bien dans son corps, bien dans sa tête !

Au Népal comme ailleurs, le froid et la neige sont des éléments qui peuvent venir perturber un trekkeur non averti. Dans cet « environnement qui peut être hostile », il est toujours utile de « partir en connaissance de cause pour ne pas flancher en cas de mauvais temps ou si on est un peu plus fatigué que prévu ». Mais pour aller puiser au fond de soi ce petit regain d’énergie, ce coup de boost qui fait parfois la différence, rien de tel – au risque de se répéter – qu’une préparation physique qui nous rassure. « En cas de mauvaises conditions, ça aide certes d’avoir le mental pour continuer mais il faut surtout en avoir sous la pédale », confirme Benjamin.  
Trekking Tour du Dhaulagiri, format blog

3/ Le bon matériel pour faire face aux imprévus

Doudoune technique, paire de gants de rechange, sur-pantalon coupe-vent… La liste du matériel à emporter pour un trek en haute montagne est aussi longue que cruciale. « Il ne faut surtout pas lésiner sur les couches supplémentaires et le matériel technique, insiste notre conseiller. Ça permet de faire face à toutes les situations ». Le piège classique est de partir trop confiant parce qu’historiquement, la période choisie offre des conditions idéales. « C’est aussi ça la préparation, rajoute-t-il, pouvoir prévoir les aléas éventuels et avoir ce qu’il faut pour s’en prémunir ». C’est une question de confort donc, mais aussi de sécurité, pour nous, pour le guide et pour le reste du groupe. Car même si on est encadrés, « le meilleur des guides ne pourra jamais pallier une absence de préparation ou un manque de matos ».

4/ Conserver ses habitudes alimentaires

D’un point de vue alimentation, « ça ne sert à rien et c’est contreproductif de partir avec des gels énergétiques si on n’a pas l’habitude d’en consommer, nous prévient Benjamin. C’est même une très mauvaise idée, ça peut être mal digéré ». Il vaut donc mieux miser sur un petit encas qu’on apprécie, qui nous apporte le réconfort nécessaire pour surmonter un moment compliqué. « Ça te rappelle ton chez toi et t’es sûr de bien le digérer car, en altitude, on peut aussi avoir l’estomac un peu en vrac ».
Vallée du Langtang, lacs de Gosainkund, format blog

5/ Prendre son temps… et savoir s’écouter

En montagne, notre rapport au temps est parfois bouleversé, alors n’ayons pas peur de ralentir, de se freiner. Le guide imprime ce rythme lent dès le début du voyage dans le but de « laisser le temps à l’organisme de se faire au fait qu’il y a moins d’oxygène, explique Benjamin. On est aussi là pour apprécier le paysage et arriver en meilleure forme au sommet, pas pour établir un record. C’est un effort au long cours ».

S’il n’est pas toujours simple d’être à l’écoute de son corps quand on découvre l’altitude, il est primordial de ne pas se mentir. « Quand on veut absolument atteindre son objectif, aller au sommet, on peut parfois être tenté de masquer les symptômes à l’équipe et c’est forcément la dernière des choses à faire ». L’échange constant avec le guide est « essentiel », d’autant plus qu’un mal de tête signalé n’est pas synonyme de redescente immédiate ou d’abandon. « Ça permet au guide de suivre l’évolution des symptômes et de vous rassurer », explique Benjamin, et cela afin « d’adapter le rythme de progression ou d’emménager une étape, pour avoir une demie journée de repos en plus par exemple ».


Crédits Photos : Feuillet Benjamin,  Skazzjy,  Maygutyak & Gaurav Aryal