Benjamin Feuillet en Mongolie
Récits de voyages

Carnet de voyage en Mongolie, par Benjamin

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Benjamin, conseiller voyage Atalante, a découvert le mode de vie nomade en Mongolie, lors d’un circuit de 16 jours de la vallée de l’Orkhon aux Huit Lacs. Il nous raconte son voyage en itinérance au plus près de ce peuple fascinant et tellement accueillant…

As-tu déjà été en Mongolie ? Si oui, pourquoi vouloir y retourner ? Sinon, qu’est-ce qui t’a donné envie d’y aller ?

“C’était mon tout premier voyage en Mongolie. Après une première découverte de la proche Kirghizie, l’exploration des immensités mongoles s’imposait : une immersion dans la nature et au sein de la culture de l’élevage mongole qui a tenu toutes ses promesses.
J’avais envie de découvrir cette destination mythique du voyage d’aventure. Il y a un côté historique et iconique très présent, avec notamment l’histoire de Gengis Khan.
Les grands espaces, la très faible densité de population, l’authenticité du mode de vie : c’est tout cela qui constitue l’appel des steppes et qui a orienté mon choix vers cette destination.
Et si l’ambiance des deux pays se ressemble, la Mongolie est moins montagneuse que la Kirghizie : on traverse des espaces infinis, constitués en quasi-totalité de steppes immenses.”
Photos article blog retour Mongolie Benjamin Feuillet

Quelle est ta plus belle rencontre ?

“Les familles nomades, qui changent l’emplacement de leur campement de yourtes au fil des saisons, est une confrontation aussi radicale qu’enrichissante à une autre façon de vivre.
La vie au rythme des animaux, la traite, la confection de yaourts sont parmi les repères qui rythment les journées : une vraie rupture pour les néophytes que nous sommes.
Lors de ce circuit, nous vivons en permanence avec les familles de nomades, et nous dormons donc chaque nuit chez l’habitant, c’est une immersion totale dans ce mode de vie si différent de nos habitudes. On mange avec eux, on participe aux activités comme la traite des chèvres ou rentrer les chevaux et poulains…
Le fait d’être accompagnés par un guide mongol était vraiment indispensable : cela nous a offert la possibilité d’échanger sur leur quotidien avec les familles, qui se sont d’ailleurs vraiment rendues disponibles pour discuter avec nous. Il faut savoir que le fait de nous accueillir leur permet d’avoir des revenus supplémentaires qui servent par exemple à payer les études de leurs enfants.”

Quelle est ta plus belle randonnée ?

“Le secteur des Huit Lacs, dans le mont Khangaï, est assurément un endroit à part. Massif volcanique parsemé d’étendues d’eau de tailles variées, il offre des paysages intacts, propices à la découverte et à la contemplation.
Lors de notre circuit, nous avons randonné au cœur d’espaces infinis, avec peu de dénivelés, des steppes à perte de vue…
La région des Huit lacs est plus vallonnée, on peut atteindre des points de vue magnifiques. Nous avons dormi 2 nuits dans la même famille au bord d’un très joli lac. Pour cette partie du circuit, notre guide francophone était accompagné d’un nomade, originaire de la région. Grâce à lui, et sa connaissance parfaite du secteur, nous avons pu faire des variantes, vraiment hors des sentiers battus, pour atteindre des points de vue où l’on ne croisait personne.
Il se trouve que ce nomade était l’un de nos hôtes dans la vallée de l'Orkhon, que nous venions de quitter. Partir avec lui était un véritable atout, car les familles se connaissent entre elles, il a donc pu jouer le rôle de facilitateur de rencontres.
On était vraiment sur son lieu de vie et de travail, là où il va faire paître ses troupeaux : il nous guidait donc tout en surveillant ses chevaux.”
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Quel est ton moment/expérience la plus mémorable ?

“Nous avons eu la chance d’assister à une tradition qui se déroule chaque année au printemps ou au début de l’été. Le soir venu, la yourte s’active : c’est le moment de célébrer le premier poulain de l’année et de l’honorer en le décorant d’une écharpe bleue en ruban… encore faut-il réussir à l'attraper !
C’est toute la famille qui se met alors en action pour orienter la horde qui évolue en liberté et pour tenter d’attraper le premier-né de l’année, à l’aide du traditionnel lasso.
De nombreux essais et toute l'expertise de nos hôtes seront nécessaires pour mener la mission à bien. Du grand spectacle pour les visiteurs que nous sommes !”
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Quels sont tes coups de cœur ?

“L'hospitalité des nomades est le point fort et la constante du voyage. Avec des moyens simples, tout est fait pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions. Du thé chaud (au lait bien sûr), du yaourt frais, de la crème et du pain maison sont toujours prévus. Dans la yourte, la curiosité réciproque est de mise et sert de base à nos échanges, rendus possibles par notre guide local francophone.”

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris/étonné ?

“L'autonomie dont font preuve les familles nomades est impressionnante. Hormis quelques rares exceptions, leur production leur suffit à subvenir à leurs besoins : viandes, produits laitiers… tout provient de leur élevage. C’est d’ailleurs une vraie fierté pour eux de détenir tous ces animaux, et les chiffres sont impressionnants : 600 moutons, 50 chevaux, je ne sais combien de chèvres et de yacks… L’élevage et la course de chevaux font partie de leur culture traditionnelle, ce n’est pas juste du folklore : on peut voir des courses de chevaux à chaque fête de village, et remporter ces courses est très prestigieux.
Leur culture nomade et la mobilité qu’elle implique questionne aussi nos habitudes sédentaires : une heure suffit à démonter une yourte entière afin de changer le campement d’emplacement ! Si en été, vivre au milieu de la steppe en autonomie peut sembler difficile, en hiver, les conditions sont d’autant plus rudes : chaque campement est complètement isolé, les nomades vivent en quasi-autarcie.”
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Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir cette destination ?

“Pour ceux qui recherchent une réelle déconnexion, une immersion en pleine nature au cœur des grands espaces, ainsi que des rencontres riches, la Mongolie est la destination idéale.
Ici, pas de wifi, pas de prises électriques, on évolue au beau milieu des steppes et on prend conscience du contraste incroyable entre notre mode de vie et celui des nomades mongols.
L’Arkhangai trek, c’est une itinérance au beau milieu des steppes infinies de la Mongolie. On randonne entourés des troupeaux qui évoluent en liberté, les chevaux passent autour de nous, les rapaces nous survolent et on en prend plein des yeux en observant les tapis d’edelweiss, si rares à dénicher en France !”