Randonneur dans une vallée au Kazakhstan
Trek en terre inconnue

Trek en Terre Inconnue 2025 au Kazakhstan : le récit de Ghislaine

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Pour l’édition 2025 du fameux concept inédit d’Atalante, le Trek en Terre Inconnue, les quelques chanceux sélectionnés sont partis à la découverte du Kazakhstan. Dans ce pays où l’immensité se fait émotion, chaque paysage raconte une histoire d’horizons sans limites.

Ghislaine, voyageuse Atalante partie sur cette édition, nous raconte son expérience hors du temps, entre steppe et silence, à la découverte d’une Asie méconnue et authentique. Alors, vivez avec nous une véritable immersion en terres kazakhes.
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Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’aventure du Trek en Terre Inconnue ?

“J'ai aimé le principe de partir à l'inconnu, et de découvrir la destination au dernier moment. Durant toute la période d'attente, on a le temps de s'imaginer plein de destinations et lorsqu'on reçoit la liste, on essaie de trouver des indices pouvant nous donner une indication et on voyage déjà dans sa tête. Je suis allée voir sur le site les pays proposés par Atalante aussi, j’ai regardé les vidéos des treks précédents pour voir ce qui pouvait m’attendre. 

Par rapport au prix et au fait qu’il n’y avait pas besoin de vaccin, on pouvait essayer de chercher, mais en réalité ça reste l’inconnu, car il y a encore trop de possibilités différentes. La veille de partir, j’étais avec des amis qui partaient au Kazakhstan ou en Ouzbékistan, je ne sais plus, et on s’est dit que ça pouvait être une de ces destinations, je n’étais vraiment pas loin. Et le jour J, quelle excitation et quelle émotion lorsqu'on découvre la destination.”

Quel était l’avis de vos proches sur cette aventure ?

“Beaucoup m’ont dit que j’étais folle ! Le fait de ne pas savoir exactement ce qu’il fallait prendre comme affaires, de ne pas connaître la destination et de ne pas savoir avec qui je partais, ça faisait beaucoup d’équations inconnues pour certains. 

Et puis au contraire, d’autres personnes, comme ma fille, trouvait que c’était une aventure géniale et qu’elle voulait, elle aussi, y participer l’année prochaine. Même si beaucoup de personnes trouvent ce concept formidable, je pense qu’il y a peu de personnes qui en réalité accepteraient de franchir la ligne car cela demande énormément de lâcher prise.”

Comment s’est déroulé le processus de sélection ?

“Dans un premier temps, j'ai répondu à un questionnaire sur internet. Suite à cela, une première sélection a été faite où j'ai été retenue. Ensuite une deuxième sélection s'est faite en direct avec une personne de l'agence qui m'a posé des questions plus précises pour bien me connaitre et savoir quelles étaient mes attentes. J'avoue que je n'y croyais pas du tout quand elle m’a dit que j’étais sélectionnée, pour moi, il y avait d'autres candidats bien meilleurs.”

Comment avez-vous réagi à l’annonce de la destination ?

“J’ai été agréablement surprise, je n’aurais jamais deviné cette destination ! Le moment où l’on découvre où l’on part, juste à l’aéroport, est vraiment le plus palpitant. On commence à dévoiler les indices un à un, l’esprit s’emballe, on croit reconnaître un lieu… puis on doute. Les hypothèses se multiplient, l’imagination s’emballe et peu à peu, les choses deviennent plus claires. C’est à l’avant-dernière image, celle de la capitale, que j’ai enfin compris où nous allions. Jusque-là, je pensais à l’Asie centrale, sans pouvoir déterminer le pays exact.”
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Quelle était l’ambiance générale au sein du groupe ?

“Ça a tout de suite "matché" ! La sélection faite en amont a été parfaite. Le groupe était très complémentaire malgré les personnalités très différentes. Nous étions un groupe extraordinaire, très soudé. Les voyageurs étaient bienveillants les uns envers les autres, toujours de bonne humeur, en accord avec les propositions faites, sachant profiter de chaque instant. Étant déconnecté de tout durant une semaine, on a retrouvé l'habitude de vivre simplement, de vivre ensemble et pas sur son téléphone, de s'adapter aux conditions parfois difficiles et de relativiser, de retrouver des plaisirs simples comme jouer ensemble, chanter, danser…”

Quel a été le moment le plus marquant de votre voyage ?

“Difficile à dire, il y en a eu tellement… Nous avons été seuls au monde pendant une semaine et il n'y avait absolument personne autour de nous, aucune trace de vie, aucun sentier, aucun alpage, aucun pylône électrique. Rien que nous et la nature à l'état brut, quelle merveille ! Et le plus beau moment du trek a été le dernier col à 3 900 mètres que nous avons atteint avec difficulté. La récompense au sommet n’en était que meilleure. Nous avons découvert au loin la chaîne des montagnes célestes s'élevant à 7 000 mètres, c’était magique.

Un autre moment qui m'a marqué : la rencontre dans la steppe, avec un couple d'éleveurs semi-nomades. Alors qu'on était seul, au milieu de nulle part, on découvre une yourte.  À notre approche, le couple sort et nous invite à venir boire le thé. La Kazakhe semblait tellement heureuse de nous offrir son fromage et son beurre fabriqués avec ses vaches, son pain tout juste sorti du poêle.”

Avez-vous une ou plusieurs anecdotes à partager avec nous ?

“Un moment assez cocasse : ma chaussure a été emportée par le courant, et l’un des voyageurs n’a pas hésité à plonger pour la récupérer, au risque de se blesser ! Les soirées jeux de cartes resteront aussi un bon souvenir, chacun tentait de tricher discrètement, ce qui ajoutait à l’ambiance.

Et puis, il y a eu notre dernière soirée, de retour à la « civilisation » : quel bonheur de dormir enfin au chaud, au sec, dans un vrai lit, avec de vrais draps. On a terminé cette soirée d’adieu dans un bar de billard, où chacun a pu montrer (ou pas) ses talents... loin du niveau des joueurs kazakhs sur les autres tables !”

Quelle a été votre plus belle randonnée durant ce trek ?

“Tout était beau. Plus on montait en altitude, plus les paysages étaient grandioses, et chaque jour était différent. On a commencé par traverser des forêts de sapins, descendu dans des vallées recouvertes de milliers de fleurs, marché sur un plateau avec des immenses étendues de steppes, traversé des torrents, grimpé de plus en plus haut pour découvrir au dernier moment la montagne la plus haute des chaînes célestes

Chaque expérience me faisait sentir ma petitesse face à cette nature grandiose que l'homme est en train de détruire. J'ai ressenti une immense reconnaissance envers la nature qui nous offre de telles beautés et ne nous demande rien en retour si ce n'est de la respecter.”
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Ce voyage a-t-il changé votre manière de voyager ou de voir le monde ?

“Je suis déjà très sensible à la beauté de ce qui m'entoure et au respect de l'environnement. Mais lors de ce voyage, j'ai réalisé que ça devenait de plus en plus difficile de trouver un endroit vierge de toute trace humaine et que chaque personne est responsable de cela. Il faut arrêter de courir vers des rêves artificiels en surconsommant et en voulant toujours acquérir de nouvelles choses. Le bonheur est dans la simplicité, en accord avec la terre.”

Qu’est-ce que cette aventure vous a appris ?

“Il faut rester humble face à la nature, elle est plus forte que nous et face aux difficultés, il faut savoir reconnaître ses limites. À vouloir flatter son ego en allant au-delà de ses capacités, on peut se blesser, il faut accepter ses limites et vivre chaque instant positivement.

Mais ce genre d'expérience n'est pas accessible à tout le monde. Il faut accepter les contraintes, les conditions difficiles, savoir vivre en groupe, se laisser porter et faire confiance. Ça s'appelle le lâcher prise !”

Recommanderiez-vous à nos voyageurs de découvrir le Kazakhstan ?

“C’est maintenant qu’il faut découvrir le Kazakhstan : le pays est encore préservé du tourisme de masse. C’est une destination nature, idéale à explorer à pied. Le territoire est immense, nous n’en avons vu qu’une infime partie et je suis certaine qu’il reste encore de nombreux endroits à découvrir. J’y retournerai volontiers, car il y a tant à voir, et les habitants sont d’une grande gentillesse.”
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En 2025, le Trek en Terre Inconnue a donc encore frappé fort avec ce voyage unique au Kazakhstan. Ghislaine résume son expérience avec ces quelques mots “bonheur, émotion, amitié, beauté”. Si cette aventure vous inspire, n’hésitez pas à rejoindre notre groupe WhatsApp dédié au Trek en Terre Inconnue !